Les ombres “luminaissantes” de Jean-Marc l’Enchanteur
- Rinaldo Muriel
- 2 mars
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 10 sept.
PORTRAIT D'EXPO

En la Galerie “Émergenc’Art” la bien nommée, à l’orée du Jardin botanique de Valombreuse (à Cabout / Petit-Bourg), soyez bienvenu.e à la rencontre immersive
De son propre aveu, depuis que les Arts visuels ont transformé sa vie, enrichi ses rencontres et peuplé les découvertes tissées au fil de ses voyages, Jean-Marc Louis se ressent comme « un Angoissé Heureux. »* D’aussi loin que remontent ses souvenirs, confesse-t-il, « j’ai littéralement baigné dans une intensité émotionnelle d’hypersensible, née de mon entourage familial, de mes expériences sociales, environnementales, sentimentales particulières, qui ont forgé mon Univers intérieur singulier. » Dès son plus jeune âge, « entre petits bonheurs simples et souffrances extrêmes nées de mes rencontres suprêmes », sa vie d’adolescent bousculé a souvent basculé…

Avec son empathie naturelle pour seul guide, ancre et boussole mêlées, « les êtres rencontrés, la Nature foisonnante de mon terreau de vie en région basse-terrienne, riche de découvertes en tous genres, ont fortement contribué à bâtir mon destin d’artiste. Un destin d’autodidacte libre et passionné. » Une révélation insoupçonnée qui l’a littéralement transformé de l’intérieur, au fil des années.
Un “Univers intérieur” libérateur
Après plusieurs expositions, aussi bien personnelles que collectives lors de ses premières expériences d’artiste nomade (du régional à l’international), c’est la naissance immersive de la Galerie Émergenc’Art, qui l’a vraiment libéré de ses entraves professionnelles du passé. Avec un “prix à payer” librement assumé : apprivoiser son univers dual intérieur – entre “terre d’ombres et voyages de lumière” – afin d’y vivre pleinement un jour, en compagnie finement choisie, sa vie d’Artiste et de Galeriste libres et fédérateurs d’énergies nouvelles.
Émergenc’Art, Galerie à nulle autre pareille, est née de l’intense créativité de “Jean-Marc l’Enchanteur” – son surnom d’artiste. Avec une faconde de charme redoutable, il l’a sertie d’un terreau d’amitiés fortes et vraies, enrichie de rencontres précieuses et d’une sacrée dose de combativité. Il y a creusé ses sillons d’alliances et d’inventivité mêlées, en bordure enchanteresse du “Jardin botanique de Valombreuse”, le bien renommé. Depuis quelque trois années, Jean-Marc y dispense des trésors d’empathie généreuse, de rencontres ambivalentes et d’“huile de coude” parfois solidaire, souvent solitaire, sans modération aucune. Pour construire, recréer, relever tous les défis d’un quotidien semé d’embûches mais formateur, à l’image de son Alliée Dame Nature aussi foisonnante qu’inspirante.
“Morphosis” – Fée de lumière
© Daniel Rollé – Laurent Marlin
Ambivalence : “Angoissé Heureux” de nature, Jean-Marc tisse ses toiles entre “ombres et lumière” réconciliées.
Tout au long de ses expériences picturales passées, engrangées avec le courage et l’humilité qui le caractérisent, Jean-Marc l’Enchanteur n’a cessé de « 100 fois sur le métier remettre son ouvrage ». Jusqu’à la “luminaissance” ombreuse de ses nouvelles créations. Jusqu’à la plus décisive. Jusqu’à « Morphosis », la Déesse libératrice de ses Métamorphoses d’Artiste-Galeriste sans cesse réinventé. Ce pseudonyme cosmo-tellurique choisi en filigrane de sa dernière exposition, révèle les vertus préservées qui ont fondé sa personnalité duale, avide de se renouveler sans jamais se lasser.
En témoigne cet échange complice avec l’un de ses spectateurs de rencontre, le temps d’une expo partagée, à qui Jean-Marc ose révéler la dimension spirituelle de son travail d’artiste : « Un trouble libérateur m’envahit, lorsque je sens la bombe de peinture, le pinceau choisi ou les gestes créatifs de mes mains comme guidés par une entité supérieure bienveillante. C’est ma Morphosis [ainsi la nomme-t-il, sourire taquin aux lèvres], venue m’aider à exprimer mes émotions du moment, à suggérer mes dernières expériences de rencontres, à donner vie et mystères à mon inspiration du jour, sans préméditation aucune. »
Chahuté entre angoisses silencieuses et bonheurs simples de créer, Jean-Marc l’Enchanteur ne veut garder au cœur qu’une certitude bien ancrée : « Dans la vie, on ne peut compter que sur trois choses essentielles : la conscience intime de qui l’on est, la mémoire douce-amère de ce qu’on a été, et l’espoir nouveau de rester fidèle, jour après jour, au seul camp d’Amour pour lequel on est né… »
Daniel ROLLÉ
* Note de coïncidence : “Itinéraire d’un angoissé heureux” est le titre de l’ouvrage d’un parfait homonyme (Jean-Marc Louis !) que notre artiste des confins Caraïbes n’a jamais rencontré !












